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Voici un historique des festivités de la Pentecôte à Montroeul, rédigé et illustré

par Pascal Lepoutte

 

  L’histoire des festivités de la Pentecôte commence… après la Pentecôte. C’est en 1971. le soir du 29 juin, au « café Gobin » (ou « au Pèlerin », aujourd’hui le gîte à la ferme de Mianvaing) que se constitue le tout premier comité de « La Renaissance montroeuloise ».
Autour du président Clovis Moulard sont réunis Théo Leroy, secrétaire, Marcel Fagnard, trésorier, André Mehuis, Jules Wiseur, Gilbert Duveillié, Julien Dutoit, Gérard Guerlus et Alphonse Gobin. Ils décident d’organiser une première manifestation à l’occasion de la traditionnelle ducasse du village, le quatrième dimanche d’août. Ainsi, le 29 août, au café Gobin, sont proposés un gymkhana pour vélos et vélomoteurs (qui sera remporté par Guy Desonniaux) et  un concert-promenade de la Royale Fanfare Sainte-Cécile avec ses majorettes. Le soir, tout le monde se retrouve pour un « grand bal » au Foyer Notre-Dame.
  Le 22 mai 1972, lundi de Pentecôte, le comité renoue avec une autre tradition : celle du motocross. L’épreuve rassemble cette année-là des amateurs internationaux.
  1973. « La Renaissance montroeuloise » s’offre sa première page spéciale dans Le Courrier de l’Escaut. L’affiche des animations de la Pentecôte propose le dimanche soir, outre un concert-promenade de la Royale Fanfare Sainte-Cécile, une « Nuit de l’accordéon sous un immense chapiteau près de l’étang » animé par Hector Delfosse, avec en vedette le Petit Philippe et Georges Bréval. Et le lundi : un grand motocross (« l’ascension du redoutable Trou robin » pour juniors FMB), un feu d’artifice, un bal populaire, l’illumination de l’église « tout le mois » et un sel-service (sic).
  C’est en 1974 qu’apparaît le slogan « Trois jours de liesse ». Les festivités commencent effectivement le samedi 1er juin avec l’ouverture par la fanfare locale, suivie d’un super show avec Christian Vidal (qui cartonne depuis quelques mois avec « Angél-i-i-que » (1,6 million de 45 tours vendus !) et son orchestre « le Truc ». L’entrée est fixée à 80 FB.
Le succès est énorme : il va équilibrer le budget des organisateurs pendant plusieurs années.
Le dimanche, en plus du grand motocross national, une autre vedette belge du moment se présente à Montroeul : Emmanuel Saint-Laurent. Le lundi, un bal populaire avec « The Freedom » et grand feu d’artifice complètent le programme.
  En 1975, le samedi soir, c’est la première visite de Frédéric François, qui cartonne déjà depuis trois ans (« Laisse moi vivre ma vie », « Viens te perdre dans mes bras », « Quand vient le soir on se retrouve »…) et vient de sortir « Mal, tu me fais mal ». Il est accompagné par The Stefani (150 F). L’artiste italo-belge prouve qu’il a du cœur : la visite qu’il rend à Annie Delestrain, une des ses grandes admiratrices, à la rue Barberie, restera longtemps gravée dans les mémoires des Montroeulois.  Les fans sont au rendez-vous, mais budget oblige, l’affiche a été plutôt réduite : fanfare, majorettes (Montroeul le samedi, Anvaing le dimanche en compagnie des « Ambassadeurs ») et la « sono Mobile » le lundi.
  1976 : Dave est au sommet de sa gloire cette-là (« Mon coeur est malade », « Dansez maintenant », « Du côté de chez Swann »…) et l’interprète de Vanina chante à Montroeul.
En quatre ans, le week-end de Pentecôte est devenu incontournable dans toute la région.  « Les Ginns » (samedi), Jo Destrée (dimanche) et un disc-jockey (lundi) sont aussi de la partie.
  1977. Le Grand jojo a bien dans son répertoire « Victor le Footbaliste » ou « Le French cancan » mais pas encore « On a soif », « Jules César » ou « Viva Mexico ». Il n’est pas encore devenu un chanteur culte et ne laisse pas un souvenir impérissable aux Montroeulois.
Autres invités : Rock Crosy et ses chanteurs Mick et Sonja (samedi), Patrick et ses Ginn’s et Claude Michel (dimanche) tandis que le lundi est consacré à un gymkhana tracteurs.
  1978 voit la première apparition des Polaris (« Jolie fille » – il faut croire à l’amour Oh ya-ho, ya-ho ou « Marie-Line »), qui deviendront des fidèles de la manifestation : on les reverra en 1981 et en 1991).
Mais il y aussi Shake (« Tu sais je t’aime »… écrite par un certain Pascal Sevran) qui nous venait de Madagascar – l’entrée passe à dix cartes à vingt francs !- un thé dansant avec Vic Vony et son ensemble, un grand concours de chant amateur, un show de majorettes, la fanfare et enfin « une fête de la bière à la mode montroeuloise ! Ouf…
  Samedi 2 juin 1979. Montroeul fait (malheureusement) la une des journaux écrit et « parlés » nationaux à cause de cette fameuse histoire de viol d’une mineure par six musiciens de Frédéric François, qui sont placés sous mandat d’arrêt et écroués à la prison de Tournai.
Une équipe de football vient devoir le jour dans le village. Le premier tournoi organisé sur la prairie de François Delcourte (il réunissait le team local, Melles, Velaines Clipet et Renaix) fait partie de l’affiche du dimanche, tout comme Patrick et les Ginns (samedi), un thé dansant et une « super parade des majorettes de la RFSC » le lundi.
 
  Art Sullivan figure en tête d’affiche de la Pentecôte 1980. Malheureusement,  le chanteur n’a jamais retrouvé le succès d’ « Ensemble »  et de « Petite fille aux yeux bleus »). Etait-ce un bon choix ? On retrouvait au programme Las Vegas et des jeux populaires (tir à la corde, course au sac, randonnée en tandem) le samedi, Rudy François et ses danseuses le dimanche, un thé dansant, Sono Eruption, une après-midi enfantine avec Ring parade, une fête de la bière à la mode montroeuloise et les Marless.
  Années 80. La grande époque de la Pentecôte, celle qui voyait de grosses vedettes se produire dans le village, est passée. Les festivités retrouvent une dimension plus modeste.
On relève une « grande nuit du FC Montroeulois » avec les Serpents Noirs en 1981, ainsi que Johnny Fostier et la sono Dalton’s Fire (première apparition, mais ils reviendront en 1983, 1984, 1985, et 1986), des véhicules tout terrain et un jeu de manille en 1982, Jean-François Michael (bien longtemps après « Adieu, Jolie Candy »), un auto-cross et l’école des fans en 1983, le retour de Johnny Fostier et Christian Vidal en 1984, Christian Mercier et un certain… Frank Michael mis aussi une démonstration canine en 1985,  Magazine 60, des baptêmes en hélico, l’ascension d’une montgolfière et le majorettes masculines de Vieux-Leuze en 1986, Walter Arfeuille, l’homme le plus fort du monde » ou l’homme à la mâchoire d’acier mais aussi des promenades à dos de chameau, Loop the Loop et Michael Fortunati en 1987 (l’année de la première marche – il y en aura 18 !), l’arrivée de Métropolys (on les retrouvera jusqu’en 1992) et le spectacle de François Pirette en 1988, l’élection de « Miss Montroeul » en 1989, le premier match des anciens du FC Montroeul, la réapparition d’Arfeuille et une parodie Chantal Goya en 1990.
  Années 90. Toujours moins de vedettes : « Les Amazones » (1991) ont laissé moins de souvenirs que Pleasure Game (« Le Dormeur ») en 1992 à l’affiche avec les Néchin Stars ( ?) qui en sont à leur deuxième apparition, Alain Dès, Yvhann Cevic, les « Indiens » de Wamblee  et le re-retour de Walter Arfeuille en 1993 – qui voit l’arrivée de nouveaux fidèles : les musiciens de l’Accordéon club de Huissignies, qui reviendront jusqu’en 2003 – un fameux bail !) et celui de Frank Michael en 1995 (un peu trop tôt, avant qu’il n’explose véritablement), alors que 1994 a été marquée par le passage de GO Culture (Darla-dida-dada) et Daddy K. Mais à l’instar de « La Bande à Basile » (1996) tous ces gens sont un peu passés de mode.  Les festivals DJ’s et Wyvern Sound ont remplacé Métropolys. Egalement invité l’année du 25e anniversaire du comité (le président Gilbert Duvellié, Julien Dutoit secondé par son beau-fils Henry Derijcke, Jacques Legrand et Germain Deroissart tiennent toujours le coup),  JJ Lionel restera toujours marqué par le succès de « La danse des canards ».
  En 1997, un premier barbecue est organisé au profit de l’école communale du village et l’humoriste flobecquois Pierre Vanderhaeghen vient présenter son show en voisin. Après la « parodie Annie Cordy » (1998), c’est le comique régional Caillaud qui anime l’après-midi du lundi en 1999. La première course cycliste pour vétérans est organisée en 2000 et à l’occasion de l’Euro de football, de nombreux matches sont proposés sur écran géant. Mélanie Barte, New Sound ou Etienne et Eugène n’arriveront pas à nous faire oublier la contre-performance des Diables Rouges lors de ce tournoi.
  2001 : Paul Severs, une entrée à 180 francs et Gigi le clown.  
  2002 : Marco chante Johnny tandis que l’on est passé à l’euro (3,5 € le samedi).  
 

2003 : Une édition arrosée. Première « méga soif party » et un apéritif musette avec Monica…

La Renaissance montroeuloise prend un « coup de jeune ». A l’instar du président Eric Delaunoy, de nouvelles têtes apparaissent au sein du comité qui pensait depuis quelques années à s’élargir.Le décès du président Gilbert Duvellié a précipité les choses…
On est reparti pour plusieurs décennies…

     
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